Plaidoyer du  développement personnel 

Vous allez dire que je viens du pays des toupoutous mais j’ai fini par me rendre compte d’une chose. Les gens beaux, riches et heureux n’ont pas la cote. Le simple fait que je me sois sentie obligée d’écrire cet article est éloquent. Il parait que ce phénomène est typiquement français (quoique, Antony Robbins évoquait déjà ce problème dans l’Amérique des années 1980). Par extension, si les personnes épanouies agacent profondément, j’ai décidé aujourd’hui de pondre un plaidoyer pour ma passion, un de mes principaux centres d’attention: le dev’perso et 

Qu’entend-je par là ?

La définition du développement personnel est très large, je me contenterais d’évoquer uniquement mon expérience. Pour moi il se résume en trois choses :

1. Une meilleure connaissance de soi 

Je vais être directe. Ce n’est pas tout à fait mon fonds de commerce. C’est un dossier délicat car personne ne peut se résumer en une phrase ni même en un ensemble de phrase. Nous avons tous des personnalités complexes avec notre histoire et nos contradictions, et nos aspirations.

Bien se connaitre c’est se donner une chance de prendre des décisions en accord avec notre personnalité. Genre vous n’allez pas postuler pour le job de « parrain dans la Mafia » si vous vous savez pourvus d’un sens moral assez strict et que vos fonctions ne cadrent pas avec vos valeurs (c’est dommage parce que ça claque dans un dossier pour un apport immobilier).

C’est aussi reconnaitre ce qui est bon pour nous : Si vous vous savez allergique aux relations compliquées, vous allez, vous éviter des relations vouées à l’échec avec des artistes-torturés.

Un excellent psychologue peut vous apporter des pistes de réflexions.

Les test MBTI est le plus réputé et le plus utilisé au monde, mais il est malgré tout à prendre avec une certaine distance, mais c’est une piste comme une autre.

Une sévère introspection et la rédaction d’un journal/ blog fut, en ce qui me concerne, très salutaire.

Je ne suis pas trop fan de psychanalyse mais elle a encore ses afficionados en France.

Je mets cependant deux petits Bémols :

  • Bien se connaître n’aura aucune utilité si vous ne mettez pas en place d’actions concrètes pour prendre en main votre situation si elle ne vous satisfait pas.

  • Bien se connaitre, ce n’est pas justifier ses mauvaises actions ou sa flemme par des névroses ou un schéma familial tordu.

2. Trouver la paix et le bonheur: 

Là aussi c’est un sujet compliqué parce que nous n’avons pas tous la même définition du bonheur. Par exemple, pour ma mère, le bonheur, c’est un CDI, un mari, et manger chez Flunch le samedi. Grand bien lui fasse et ça ne l’empêche pas d’être une femme exceptionnelle.

Pour moi, le bonheur, c’est la lumière du soleil, accomplir des choses dont je ne me sentais pas capable et regarder par les hublots des avions. La vie que ma maman mène ne me rendra pas particulièrement heureuse et vice versa (même si les légumes à volonté c’est archi chouette dans ma situation).

Nous avons tous notre propre définition de notre vie rêvée, même si certaines remportent plus de suffrages que d’autres. Il est nécessaire à terme de prendre de la distance avec ce qui peux biaiser nos décisions.

3. Des solutions concrète à des problèmes (concrets eux aussi.)

Admettons que vous ayez un problème d’argent. Vous pouvez consulter un psy, feuilleter toutes les thèses disponibles, inculper Œdipe, votre maman, la société de consommation, la crise et TF1 et vous traiter de nouille sans volonté. Ou vous pouvez décider de prendre de réelles mesures visibles et quantifiables pour régler vos problèmes d’argent. Comme :

  • Trouver une motivation qui porte votre volonté

  • Etablir un échéancier de règlement de vos dettes

  • Faire le point sur vos dépenses et voire celles qui ne vous sont pas utiles.

  • Mettre en place un projet d’épargne.

Tout ceci sont des actions. Par définiton, elles entrainent des conséquences assez faciles à anticiper… 

Ce que pensent les détracteurs du développement personnel.

Sur le papier c’est comme les détracteurs des bisous avec la langue. On se demande bien ce qu’ils peuvent trouver à une pratique agréable et super bonne pour la santé.

Idée reçue Numéro 1: « Le developpement personnel entretien la pression de la performance » 

Certainement pas. Le Dev’perso pousse à l’excellence, ce qui n’est pas tout à fait pareil. La performance équivaut au « plus », l’excellence intègre la motion de « mieux », voire, si c’est un but défini, de « meilleur ».

Idée reçue Numéro 2: “Le dév’perso te propose un modèle uniforme de bonheur “

 NON ! Le bonheur ne se résume pas un compte en banque dodue ou à peser 53 kilos toute mouillée ! Le dev’perso est là pour aider à trouver son propre chemin et donne des clés concrètes pour réaliser tes projets et te fabriquer la vie de tes rêves.

Idée reçue numéro 3: Le dev’perso est un attrape guignol pour t’inciter encore et toujours à la consommation 

NEIN NEIN NEIN ! Je suis moi-même adepte du « less is more »et je suis formelle : le developpement personnel, le vrai, ne possède que deux couts :

  • Le prix de l’information : ce qui est parfaitement logique : vous mobiliser le temps et l’expérience d’un coach ou d’un spécialiste qui a fait des études ou travaillé dur pour engranger son expérience et ses compétences

  • Les efforts nécessaires à sa propre réalisation : ce qui est également logique puisse que cela s’appelle « le développement personnel » et non « je développe mes potes en me tapant tout le boulot à leur place.

Et c’est tout. Oui, certains projets nécessitent d’investir, et à l’heure ou je vous parle, je place la majeure partie de mon argent dans mes projets. Mais celles et ceux qui se servent de votre détresse pour dépouiller et vous vendre des produits sensés les régler ne sont pas sans une démarche de développement personnel. Nous sommes certes dans une société qui fabrique des problèmes pour commercialiser une solution. Le bonheur et l’épanouissement personnel implique de sortir de ce schéma.

Maintenant, pourquoi je déploie autant d’énergie à tenter de m’améliorer ou d’améliorer ma vie ?

Les férus de développement personnels passent volontiers pour de narcissiques égocentriques. Ils s’époumonent à longueur de chaine YouTube et de blogs pour vanter les mérites de leur mode de vie. Ils ne peuvent resister à l’envie de ramener la conversation sur leur cure Ayurvédique, leur alimentation bio ou leur pratiques spirituelles. A terme, nous (oui, je m’inclus dans le lot) donnons plus l’impression de passer notre temps à parler de notre vie psychique que de... vivre tout simplement.

En réalité, la démarche de vouloir travailler son potentiel est pertinente, autant voire plus pour les autres que pour soi.

Parce que « l’enfer, c’est les autres » et je ne veux pas être un enfer.

Il y a quelques années, j’allais bien moins qu’aujourd’hui dans tous les domaines de ma vie. Il m’arrive encore de d’avoir envier de retourner dans le passé et de foutre des taloches à mon past self (oui, me pardonner, c’est l’étape d’après) mais c’est un fait. Et le déclic à eu lieu quand je me suis rendue compte que les personnes que j’aimais et qui m’aimaient étaient les principales victimes de mes névroses.

Plus je suis solide, plus je suis utile.

C’est d’une logique confondante : Nous sommes tous moins disposés à lever le nez de notre nombril s’il est plein de caca. Je suis un bien meilleur soutien pour mes proches si je suis en bonne santé, épanouie dans ma vie, et en mesure de leur avancer de la thune en cas de pépins (testé et approuvé parce que si la moitié de mon argent est investi dans mes projets perso, l’autre moitié me sert à dépanner à mon tour celles et ceux qui m’avaient aidés par le passé).

Parce que les problèmes personnels ne se règlent pas par un self-pep-talk devant le miroir: 

Chaque personne qui s’est un jour retrouvé devant un capot de voiture qui fume/ un médecin nerveux de devoir nous parler / un courrier AR de son patron vous le dira: “La vie était bien plus belle 45 secondes avant”. Et pour lui faire reprendre des couleurs, va falloir plusieurs choses: des ressources, une méthode pour les utiliser efficacement, et un bon état d’esprit pour rester optimiste tout au long du processus. Le développement personnel vous apporte deux-tiers de cette liste. Notez ici qu’aucune retraite spirituelle, ni bijou quantique n’est mentionné dans l’inventaire. Parce que selon moi, le developpement personnel, c’est avant toute chose: régler ses problèmes. J’aime à penser que j’ai un esprit rationnel et j’aime savoir qu’il est possible de régler un problème défini avec une solution concrète. 

Même si chacun a sa définition du bonheur, la majeure partie d’entre nous préfère être riche aimée et en bonne santé que malades et poursuivis par les huissiers. 

Pour conclure mon approche du dev perso, je vais terminer avec cette anecdote: j’ai vécu, il y a quelques temps, une période relativement sombre. Mon quotidien était régie par la loi de Murphy. Ayant également accusé une baisse d’énergie et un fort découragement, je me suis rendue chez mon médecin pour qui la sanction était sans appel: Depression. J’appelle mon père et lui exlique la situation. Mon père est le meilleur coach que je connaisse, il connait ma vie dans ses moindres dossiers, et sa religion s’appelle “No Bullshit”. Sa première réaction fut de me dire:  “Bah! Si tu te révellais demain avec un extra 20000 euros sur ton compte en banque, tu ne serais peut-être pas dépressive. Je ne dis pas que ton docteur a tort, je dis juste: règle tes problèmes de thunes et de logement d’abord et nous verrons si tu as toujours autant de mal à quitter ton lit le matin…”

… Il m’a spoilé la suite, ce grand malin. 

En résumé, le développement personnel apporte des outils essentiels pour régler ses problèmes, faciliter son existence et finalement faire de la place dans sa vie et sa tête pour réaliser son plein potentiel. Je vais finir avec ma propre définition du bonheur: “La somme des problèmes que l’on a plus”.